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Groupe 1

Cette table ronde et ce débat sont animés par: Pamela Arboleda, Lina Maria Parra et Angie Mariana Porras.

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La Table Ronde

La marginalisation et l'inégalité dans le livre l’Étranger d’Albert Camus


Bonjour à tous, et à toutes. Nous sommes le groupe numéro un. Angie, Pamela et moi Lina. Nous aborderons les sujets de la marginalisation et de l'inégalité dans le livre que nous avons travaillé en classe au moment littéraire: L'Étranger d’Albert Camus.


L’OBJECTIF


L'objectif de notre table ronde sera de vous pouvoir illustrer ces sujets à l'aide d'exemples concrets, avec des citations du livre.


Avant de parler du livre et des citations, pour fournir un peu plus de contexte, nous expliquerons la définition de la marginalisation et de l'inégalité.

Nous allons vous expliquer les sens des mots et vous montrer des exemples et des citations que nous avons trouvées dans le livre. 



LA MARGINALISATION


Qu'est que c'est la marginalisation?


La marginalisation est un acte par lequel quelqu'un ou quelque chose est ignoré, séparé ou exclu d'une certaine situation. Source


En sociologie, la marginalisation est le fait, pour un individu ou un groupe d'individus, de s'écarter de la norme de la société, de s'exclure ou d'être exclu avec une rupture, parfois totale ou la plupart des liens sociaux. Source


Aussi la marginalisation peut être vue comme l'action et l'effet de marginaliser, c'est-à-dire l'action et l'effet de laisser une personne, un groupe, un problème ou un sujet dehors le contexte de la situation. Le mot vient du latin margo ou marginis, qui signifie «bord» ou «limite». Source


Par exemple, dans notre société, particulièrement ici en Colombie, les gens marginalisent certains groupes de personnes comme par exemple les personnes en situation de rue, les personnes handicapées ou les personnes qui vivent en pauvreté. 


Nous pouvons également percevoir la marginalisation des populations les plus vulnérables telles que celles déplacées par la violence, comme par exemple, les Vénézuéliens, etc.


Dans le livre l'étranger d’Albert Camus, les représentations de marginalisation ne sont pas explicites, mais on peut déduire certaines situations par le contexte ou l'époque. 


LES CITATIONS


Voici les citations du livre où vous pouvez apercevoir la marginalisation:

  • “Il avait été suivi toute la journée par un groupe d'Arabes parmi lesquels se trouvait le frère de son ancienne maîtresse. « Si tu le vois près de la maison ce soir en rentrant, avertis-moi. »”

(Première Partie  - Chapitre IV - Page 37)


  • “J'ai vu un groupe d'Arabes adossés à la devanture du bureau de tabac (...) Raymond m'a dit que le deuxième à partir de la gauche était son type, et il a eu l'air préoccupé.”

(Première Partie - Chapitre V - Page 43)


Dans ces deux citations, nous pouvons voir comment leur nationalité fait d'eux des gens qui peuvent être dangereux. Je crois que Raymond avait des raisons de s'inquiéter parce qu’il a frappé la sœur d'un des Arabes,  mais il ne savait pas exactement pourquoi les Arabes étaient là. Il a supposé qu'ils allaient lui faire du mal sans raison justifiée.


Et, je crois que oui, c’est une manière pour entendre comment le livre nous montre certaines personnes comme des gens que nous devons craindre. C’est une situation similaire à la situation qui vivent d’autres gens qui sont de nationalités et de races différentes. Par exemple les noirs ou les latinos, en général, les immigrants aux États-Unis ou les vénézuéliens qui viennent ici en Colombie. Ils sont largement poursuivis comme s’ils étaient des criminels.


  • “De mon côté, il y avait une dizaine de détenus, des Arabes pour la plupart.”

(Deuxième Partie - Chapitre I - Page 61)


La marginalisation par nationalité peut être déduite de cette citation. En mentionnant que la plupart des détenus sont des Arabes, on peut en déduire que les Arabes sont plus dangereux que le reste de la population, qu'ils sont des criminels, des voleurs, des meurtriers ou de mauvaises personnes en général. Cette population peut être considérée comme une population vulnérable et clairement segmentée par sa nationalité. Cette situation avec cette population en particulier, peut être comparée à la situation actuelle de la population vénézuélienne en Colombie et dans d'autres pays d'Amérique latine, principalement.  Les deux groupes sont segmentés par sa nationalité et sont généralement associés à l'insécurité et à la criminalité.


  • “Pendant les plaidoiries du procureur et de mon avocat, je peux dire qu’on a beaucoup parlé de moi et peut-être plus de moi que de mon crime.” 

(Deuxième Partie - Chapitre IV - Page 97) 


Dans cette citation, la marginalisation est mise en évidence par les préjugés des autres.  Ces préjugés surviennent lorsque quelqu'un se comporte d'une manière qui n'est pas politiquement correcte.  Le personnage principal n'est pas vraiment jugé pour son crime, il n'est pas jugé pour le meurtre de l'Arabe.  Il est jugé par sa manière d'être, parce qu'il ne pleure pas et parce qu'il ne croit pas en Dieu. En l‘actualité, les gens continuent d'avoir des préjugés et de marginaliser toutes les autres personnes différentes d'elles-mêmes, en raison de leur race, de leur religion, de leur façon d'être, de leurs préférences sexuelles, etc.


  • “Malgré mes préoccupations, j’étais parfois tenté d’intervenir et mon avocat me disait alors : « Taisez-vous, cela vaut mieux pour votre affaire. » En quelque sorte, on avait l’air de traiter cette affaire en dehors de moi. Tout se déroulait sans mon intervention. Mon sort se réglait sans qu’on prenne mon avis.”

(Deuxième - Partie Chapitre IV - Page 97)


On voit la marginalisation de Meursault car il est devenu un criminel. Ce qui se passe, c’est que la personne accusée est rejetée par la société en général pour ne pas avoir obéi les lois de la société, en conséquence, Meursault perd ses droits comme citoyen libre de décider. C’est un accord social de rejeter ce type de comportement, la marginalisation est normalement une attitude qui est prise pour un groupe pour exclure une autre personne ou groupe de personnes


  • “Il a déclaré que je n’avais rien à faire avec une société dont je méconnaissais les règles les plus essentiel et que je ne pouvais pas en appeler à ce cœur humain dont j’ignorais les réactions élémentaires.”

(Deuxième Partie - Chapitre IV - Page 101)


On aperçoit encore la marginalisation de la société de ces personnes qui ne sont pas capables de suivre les règles de coexistence de cette communauté, soit pour des raisons psychologues comme des malades mentaux; ou bien physiques comme des handicapés; ou bien religieuses comme les musulmans ou les juifs, etc. 


Il y a des personnes qui ont des comportements différents, qui sont rejetées communément et le résultat c'est la marginalisation de ces groupes. Parfois ce ne sont pas nécessairement de mauvais comportements, mais des pratiques qui ne sont pas bien vues ou acceptées.


L’INÉGALITÉ


Le deuxième sujet à traiter est l'inégalité.  Sa relation avec la marginalisation est très proche, mais qu'est-ce que l'inégalité?


L'inégalité est le caractère de ce qui n'est pas égal. 

Les inégalités sociales désignent les traitements différents qui peuvent avantager une classe sociale, un groupe ou un individu par rapport à d'autres et qui établissent des hiérarchies sociales. Source


L'inégalité en Colombie est un problème très courant, si courant que nous sommes l'un des pays les plus inégaux d'Amérique latine. Plus précisément, selon les chiffres de la Banque mondiale en 2017, la Colombie est le deuxième pays le plus inégalitaire d'Amérique latine et le septième au monde. Malheureusement, la Colombie est un pays où les inégalités sont très évidentes sous de nombreux aspects, tels que les aspects sociaux et économiques. L'inégalité est également liée à la question de la pauvreté, car le capital économique n'est concentré que sur quelques-uns. Certains exemples où l'inégalité peut être mise en évidence peuvent être dans la distribution des terres, la concentration des comptes bancaires, les opportunités d'emploi et les activités économiques. Source



Un autre aspect dans lequel l'inégalité peut être observée en Colombie est l’inégalité des genres. En Colombie, en particulier chez des cultures comme la paisa, une culture qui est encore très machiste aujourd’hui. La femme est en charge de servir les hommes, son travail est encore sous-estimé et elle ne doit s'occuper que des tâches ménagères et des enfants. Bien que cela se soit considérablement amélioré, cette situation d'inégalité est encore très évidente.

LES CITATIONS


Voici les citations du livre où vous pouvez apercevoir l’inégalité:


  • “Pourtant, aucune de ses certitudes ne valait un cheveu de femme.”

(Deuxième Partie - Chapitre V - Page 119)


Cette phrase montre la marginalisation des femmes comme des êtres de valeur inférieure et avec peu de valeur. Le dicton se réfère aux cheveux des femmes comme la représentation des mêmes. Meursault l'a dit comme une expression commune. À cette époque-là, on peut voir que les femmes étaient marginalisées d’une manière généralisée, la plupart de la société acceptait ces types de dictons populaires.


  • “La veille nous étions allés au commissariat et j’avais témoigné que la fille avait « manqué » à Raymond. Il en a été quitte pour un avertissement. On n’a pas contrôlé mon affirmation.”

(Première Partie Chapitre VI - Page 49) 


L’inégalité et la marginalisation sont  presentes dans la phrase parce que la voix et le vote des femmes n’a pas la même importance que ce que les hommes peuvent dire. Le témoignage masculin est considéré plus important que le témoignage féminin quand les autorités ne prennent pas le temps de vérifier la version de ce qui est arrivé. Cet exemple fait aussi preuve de la hiérarchie qui existait à cette époque-là et les privilèges des hommes sur les femmes, ceux d'avoir plus de crédibilité. 


  • “J’ai dit que j’avais très faim et il a déclaré tout de suite à sa femme que je lui plaisais.”

(Première Partie - Chapitre VI - Page 52)


Ici, nous pouvons voir l’inégalité dans l'exécution des tâches ménagères. La femme s'occupe de cuisiner quand l'homme le commande et bien sûr elle ne peut pas en refuser. Dans le livre,  Masson attend de sa femme qu’elle cuisine quand il veut, il ne lui demande pas parce sa parole est comprise comme un ordre. Il est également important de noter que la femme de Masson n'a pas de nom dans le livre, on pourrait comprendre que c'est parce qu'elle n'est pas considérée comme un personnage suffisamment important. Aujourd’hui, dans notre société, c'est une chose qui arrive tous les jours, puisque nous vivons dans une société où les rôles féminins sont toujours les rôles de mère et de femme au foyer.


  • “Marie a déclaré qu’elle resterait pour aider Mme Masson à faire la vaisselle. La petite Parisienne a dit que pour cela, il fallait mettre les hommes dehors.”

(Première Partie - Chapitre VI - Page 53)


L’inégalité dans l'exécution des tâches ménagères dévoile la marginalisation des femmes car elles ont la fonction de faire les tâches ménagères. Marie et la femme de Masson sont les seules femmes à la maison, et, donc, les responsabilités du foyer leur sont reléguées, tandis que les hommes se promènent. Les hommes ne peuvent pas faire des tâches qui sont considérées comme des «tâches ménagères» parce que cela menace la masculinité. Ici, en Colombie, cela est très fréquent et certaines femmes inculquent même ce comportement à leurs enfants. Je crois que ce comportement altère négativement la perception des rôles et alimente le machisme.



QUESTIONS POUR VOUS FAIRE RÉFLÉCHIR SUR LE SUJET:


  • Pouvez-vous identifier d’autres exemples de marginalisation ou d'inégalité dans le livre?


  • Quels sont les cas de marginalisation que vous voyez  le plus souvent?


  • Quelles sont les populations qui sont plus susceptibles d'être marginalisées?


  • Pensez-vous que les étrangers souffrent d'inégalités ou qu’ils ont des avantages quand ils quittent leur pays?


  • Que pensez-vous de l'inégalité salariale entre les hommes et les femmes aujourd’hui?


  • Pensez-vous que la représentation des femmes et des hommes, de cette époque-là, dans le livre, est similaire à la façon dont nous vivons actuellement?

Voici quelques images qui illustrent notice la table ronde:

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Le Débat

Bonjour à tous, et à toutes. Nous sommes le groupe numéro un. Lina, Angie et moi, Pamela. Notre dossier porte sur l'influence des médias dans la société et les écoles: de nouvelles façons de travailler, de nouvelles heures de travail, de nouvelles façons de consommer. 


Le débat aura comme grand thème l'art, la société et l'individu, en utilisant le genre explicatif pour rendre compte de nos positions. En tant que sous-thème, nous travaillerons sur l'influence de l'art sur l'éducation. Enfin, nous travaillerons sur la base d'une manifestation artistique.


MANIFESTATION ARTISTIQUE


Pour commencer, parlons des manifestations artistiques. Qu'est-ce qu'une manifestation artistique?


Selon Luis Gerardo Chavez Godinez, une manifestation artistique est un phénomène qui se produit lorsque quelqu'un veut exprimer une émotion importante, ses sentiments sur la vie ou sa perception de la réalité, et se rendre compte que les mots ordinaires ne suffisent pas, qu'un discours normal, disons descriptif ou scientifique, ne vous satisfait pas.

Source


Il existe différentes manifestations artistiques qui peuvent inclure la peinture, la sculpture, la littérature, la musique, la danse, l'architecture et le cinéma.

Source

En tant que manifestation artistique, nous avons choisi la peinture de l'artiste Norman Rockwell ‘’Le problème à nous tous’’ créé en 1964 (mille neuf cent soixante-quatre). Le titre original de la peinture est: The Problem We All Live With. Trouvé au musée: Norman Rockwell Museum. Situé à Stockbridge, Massachusetts, États-Unis. Il a été réalisé avec une technique à l’huile sur toile et mesure 91 (quatre-vingt-onze) × 150 (cent cinquante) cm.

La peinture est inspirée d'une photographie de Ruby Bridges. Source

Pour vous donner un peu de contexte, cette peinture raconte l'histoire de Ruby Bridge, la première fille afro-américaine à aller dans une école pour enfants blancs après l'abolition de la ségrégation dans les années 60.


Elle montre une petite fille sur son chemin à l'école William Frantz, cette école était uniquement pour des personnes blanches à cette époque-là. Elle est habillée avec une robe blanche, porte une règle et un pair de cahiers dans ses mains et marche avec la tête haute. Elle est protégée par quatre maréchaux adjoints américains, leurs têtes ne peuvent pas être vues, mais ils ont leurs mains fermées en poing et prêt à la défendre. Sur le mur qui est derrière elle, il y a écrit les lettres “KKK” qui font référence au ku klux klan. Il y a aussi le mot “nègre” qui est écrit d’une manière plus grande. Il y a également une tomate écrasée contre le mur, mais il n’est pas possible de voir les gens qui l’y ont jetée. 


Angie (point de vue): L’art a été toujours l’une des formes de manifestation des sentiments humains, il a appartenu à notre histoire comme l’une des formes d'expression la plus connue et la plus utilisée pour représenter la société, exprimer les pensée, les expériences et critiquer ce qui se passe autour de nous.

Cette peinture a beaucoup de symbolismes, comme par exemple, la robe de la fille. Cette robe est blanche et elle essaie de représenter la pureté et l'innocence d'une petite fille qui ne comprend ce qui se passe, ni pourquoi des gens dirigent leur haine en vers elle. Elle est propre, la haine ne l’a pas touchée. Elle continue son chemin avec décision, le regard toujours vers l’avant. 


L'influence de cette œuvre d’art dans l'éducation reste en vigueur. Elle a été utilisée par une grande quantité de personnes et de professeurs avec l'intention d'éduquer sur le racisme, de créer conscience à propos d’une situation qu’aujourd’hui est ridicule, mais, qui, cependant se présente d’autres façons. La peinture génère de l’inconfort, et nous fait penser sur comment une situation comme celle-ci a été possible et nous rappelle qu’il y a encore beaucoup de travail qui doit être fait pour changer l’impact que le racisme a dans notre société. Et, que ce travail commence dans la salle de classe.


Pam (point de vue): Je crois que ce tableau nous rappelle comment nous avons progressé en tant que société ; comment ce phénomène était socialement bien vu avant de lutter pour les noirs ; comment ces personnes ont été déshumanisées et considérées comme inférieures. L'esclavage a été aboli en 1863 (mille huit cent soixante-trois), mais ce n'est que dans les années 1950 (mille neuf cent cinquante) et 1960 (mille neuf cent soixante) que les personnes noires ont commencé à être acceptées comme égales peu à peu malgré de nombreuses protestations et désaccords. 


Je pense qu'il est important de ne pas oublier que cela était réel et que même aujourd'hui beaucoup de gens ont encore des idées rétrogrades et racistes. L'art nous aide à comprendre le passé afin que nous ne répétions pas les mêmes erreurs à l'avenir.


Lina (point de vue): Je crois que cette peinture est toujours aussi pertinente aujourd’hui qu'elle l'était dans les années 60 parce qu’on vit des moments difficiles dans l'éducation et dans notre société. Comme nous le savons tous, il y a actuellement un problème de violence et de discrimination raciale dans le monde mais plus spécifiquement aux États-Unis. La ségrégation est toujours enracinée dans l'esprit de beaucoup de gens, je pense que malgré le fait que nous avons parcouru un long chemin en tant que société, il y a toujours de la discrimination et de la haine raciale. Il est très inspirant que Ruby ait été forte malgré la haine. Je pense que le rôle de l'enseignant est essentiel pour réaliser des changements dans les salles de classe. 


Cette peinture a une grande influence sur l'éducation car elle nous montre la situation raciale de cette époque-là, et, comment, bien que nous nous soyons améliorés en tant que société, il y a toujours une ségrégation par classe sociale ou race aujourd’hui.

Nous clôturerons le débat par quelques questions:

Des questions posées par Lina:


  • Penses-tu qu'il y a du racisme et de la ségrégation aujourd'hui en Colombie?


Réponse donnée par Pamela :


Malheureusement, je pense que oui. En Colombie, la ségrégation et le racisme sont encore très présents dans notre société. Même avec l’existence de très grandes populations noires, le racisme fait partie de notre vie quotidienne. Même à partir du langage, nous avons des expressions que nous utilisons de nos jours comme par exemple : "Travailler comme un noir"  (“Trabajar como negro”).


Réponse donnée par Lina:


Je pense que la ségrégation en Colombie n’est pas comment aux États-Unis. Aux États-Unis, Il y a de la discrimination en général, et, beaucoup de personnes pensent que la population noire vit dans des conditions d’extrêmes pauvreté. Par contre, en Colombie, les personnes noires représentent le 6% de la population totale dans le pays. Je crois que notre situation de racisme est moins forte ici, mais pas moins importante.


  • Penses-tu que l'art a contribué à réduire la ségrégation raciale dans le monde?


Réponse donnée par Angie :


La Colombie n’est pas un pays qui se détache par son soutien à l’art. C’est pour cela que ces manifestations artistiques comme les peintures n’ont eu la possibilité de faire une grande différence sur le comportement de la société en général. D’autres manifestations artistiques comme la musique, le théâtre, la danse ont plus d'impact dans la population colombienne. 


Mais, l’art, autour du monde, a fait un travail très important, il est en train d'émouvoir les sentiments et les consciences des personnes et il est aussi en train de promouvoir le changement de leurs actions, non seulement sur la ségrégation raciale, mais aussi de toutes sortes de ségrégation.


Réponse donnée par Lina:


L'art est une représentation de la réalité qui peut nous aider à prendre conscience de nombreuses situations que nous normalisons parfois. Lorsque nous les remarquons dans la musique, au cinéma, dans les pièces de théâtre, les peintures, etc., cela peut nous donner une nouvelle perspective et une idée beaucoup plus claire des raisons pour lesquelles la ségrégation est mauvaise à partir d'une nouvelle vision qui nous est étrangère et de l'expérience de quelqu'un d'autre.


Des questions posées par Pamela:


  • Comment, à partir de notre rôle d'enseignants, pouvons-nous contribuer à mettre fin au racisme et à la ségrégation?


Réponse donnée par Angie :


Notre rôle d'enseignant est essentiel pour mettre fin au racisme et à la ségrégation, car je pense que l'éducation est la solution à ces problèmes. Dans les collèges ou dans les universités, les enseignants peuvent commencer à être des modèles et enseigner à partir de leur exemple. Je considère également qu'il est important de parler de ces problèmes en classe et de voir comment ils affectent les différentes réalités de la vie dans la société.


Réponse donnée par Pamela:


Je crois qu'en tant que futurs enseignants, nous devons nous assurer que des situations comme celle vécue par Ruby et par des centaines d'enfants afro-américains ne se reproduisent plus avec aucune autre population dans notre pays. Nous avons une grande responsabilité d'éduquer sur les questions de diversité et d'inclusion.


  • Pensez-vous que l'art peut contribuer à l'éducation?


Réponse donnée par Lina :


Oui, je crois que l’art a toujours contribué au développement des étudiants, de leurs capacités mentales et sociales ; de leur créativité et leurs relations avec les autres et le monde autour d’eux. Il a aussi contribué à la manière dont ils perçoivent ce qui est correct ou incorrect. L’art leur a permis de construire une pensée critique et être libres de le montrer et de manifester leur point de vue. Et, finalement, de participer des changements qu’ils veulent voir se réaliser dans la société à laquelle ils appartiennent.


Réponse donnée par Pamela :


Je pense que l'art a toujours eu une relation directe avec l'éducation, et, en réalité, je pense qu'il a une relation avec l'évolution de l'homme lui-même.

Je considère l'art comme le moyen le plus naturel pour éduquer les gens. Des méthodologies d'enseignement telles que la méthodologie Waldorf prouvent cette théorie. La méthodologie Waldorf, pour ceux qui ne la connaissent pas, recherche le développement de chaque enfant dans un environnement libre et coopératif, sans examens et avec un fort soutien dans l'art et le travail manuel.


Source


Des questions posées par Angie:


Quelle manifestation artistique a marqué le plus votre processus éducatif ?


Réponse donnée par Pamela :


Je considère que la musique a été la manifestation artistique qui a le plus marqué ma vie, pas seulement dans le domaine de l'éducation. Je pense que la musique fait partie de mon identité. Parlant uniquement de l'aspect éducatif, je pense que les enseignements que j'ai entendus dans les chansons sont ceux qui sont restés dans ma mémoire le plus longtemps. Par exemple les chansons pour enfants en anglais ou les chansons des tables de multiplication.


Réponse donnée par Angie :


Quand j’étais à l'école secondaire, il y avait un professeur qui montrait fréquemment, aux étudiants, de diverses œuvres de différents artistes. Parfois, c’étaient normalement des peintures, d’autres fois, c’étaient des œuvres différentes lesquelles sont exposées dans les musées, comme par exemple, l’art de la rue de Banksy. 


Mais la manifestation artistique qui m’a marqué le plus a été une performance de Marina Abramovic, dans laquelle, elle a mis 72 objets pour être usés par le public avec elle. Avec son corps immobile, et, malgré tout, elle a commencé avec un public timide et délicat, après un certain temps, la situation est devenue de la violence contre elle et a montré le pire visage de l’audience. 


  •  Question pour les compagnons, pour vous faire réfléchir: 


Comme de futures professeurs que vous allez devenir, quelle branche artistique voudriez-vous utiliser dans vos cours pour éduquer à vos étudiants à propos d'un problème social actuel?

Voici quelques images qui illustrent notice le débat:

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Créé à des fins éducatives uniquement pour le cours de français III: langue et culture 2019-2
de l’École des Langues de l’Universidad de Antioquia, en Colombie.
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